Nos actions et revendications

 LA CFDT REVENDIQUE LA MIXITÉ SOCIALE DANS L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ

Depuis la circulaire de rentrée, le thème de la mixité revient régulièrement sans que le moindre groupe de travail se soit tenu, et alors que bruissent des annonces imminentes… Au ministère de l’Éducation nationale, la Fep-CFDT et le Sgen-CFDT ont fait des propositions pour agir sur cette ségrégation sociale.

Mi-mars, les représentants des deux fédérations Éducation de la CFDT ont été reçues par la conseillère Culture, mémoire et discours du ministère et celle en charge des ressources humaines, de la santé scolaire, du sport et de l’enfance. La Fep-CFDT et le Sgen-CFDT ont rappelé leur attachement à la mixité sociale à l’école, convaincus que c’est de toutes les différences, dont la diversité sociale, que les élèves peuvent apprendre et devenir des citoyennes et des citoyens éclairés. Pour la CFDT, mixité sociale et mixité scolaire vont de pair. Les élèves familiers de la culture scolaire qui aident leurs camarades en difficulté tirent aussi parti pour eux-mêmes de cette activité.

Dans une déclaration commune au Conseil supérieur de l’éducation (ICI), en novembre dernier, nos syndicats ont fait des propositions pour agir sur cette ségrégation sociale.

Les pistes évoquées par le ministre, dans la presse ou devant les sénateurs début mars, sont positives : la sectorisation, les sections d’excellence, les collèges multi-secteurs ou encore l’implication du privé. Mais l’école seule ne pourra rien sans ses personnels qui garantiront cette mixité au quotidien.

Carte scolaire et bassin de formation

Parmi les 10 % des secteurs scolaires ayant le taux de pauvreté le plus élevé, un sur cinq borde un secteur dont le taux de pauvreté est trois fois plus faible. Ces frontières de la carte scolaire pourraient donc être redessinées pour rééquilibrer la composition sociale entre les secteurs scolaires. La CFDT a rappelé que seuls des projets éducatifs de territoire peuvent permettre davantage de solidarité entre les établissements, et propose de moduler les dotations des établissements d’un bassin de formation, publics comme privés, en fonction de l’écart par rapport à l’IPS moyen du territoire.

Pour des discussions entre experts et partenaires de l’école

Les conseils départementaux ne pourront agir seuls sur ce dossier en actionnant l’unique levier de la carte scolaire. Pour porter ses fruits à long terme, la démarche devra être menée conjointement avec l’ensemble des acteurs : ville et métropole au titre du contrat de ville, Éducation nationale, enseignement privé, enseignants, parents d’élèves, institutions et associations du monde éducatif et social, élèves eux-mêmes. Dans l’enseignement privé, une volonté des décideurs nationaux et locaux doit s’affirmer.

La Fep-CFDT et le Sgen-CFDT ont interrogé les conseillères du ministre sur la méthodologie et le calendrier, mais également sur l’engagement des autres partenaires de l’école dans cet objectif de mixité scolaire. Si l’on nous a assuré que les objectifs étaient partagés par les collectivités territoriales ou discutés en interministériel, nous n’avons pas obtenu de réponses sur un calendrier ou une méthode qui permettrait de les co-construire avec les partenaires de l’école et les familles.

Prendre en compte la diversité des territoires

Que ce soit dans le privé ou le public, les difficultés de mise en place d’une nouvelle sectorisation seront accrues dans les zones rurales. Et si l’enseignement privé souhaite y prendre toute sa part, la Fep-CFDT interpelle le ministère sur l’implantation d’annexes dans les quartiers populaires qui ne seraient pas porteuses de mixité réelle entre les élèves au quotidien. De la même manière, pour le Sgen-CFDT, il ne faut pas reproduire une forme de ségrégation à l’intérieur des établissements par le jeu des options ou des filières sélectives.

Renforcer les moyens et la formation des personnels

La mixité ne se décrète pas, mais s’accompagne d’un travail de pédagogie adaptée et différenciée. Lors de la sectorisation parisienne 1er acte, il s’agissait de mixité sociale mais non scolaire : les élèves étaient certes boursiers, mais parfaitement adaptés aux exigences scolaires et maîtrisaient les attendus de l’école.
La sectorisation acte 2 dans les lycées, ou les expériences de collèges multi-secteurs, ont bien montré que cela pouvait être plus complexe, si cela ne s’accompagnait pas de formation des enseignants et des équipes éducatives, mais également de moyens − en dotation horaire d’enseignement et en moyens d’encadrement − pour des projets pédagogiques adaptés.

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REVALORISATION SALARIALE

LA FEP-CFDT NE PACT-ISE PAS

Très éloigné des fortes attentes des collègues en termes de reconnaissance salariale, le projet de pacte ne saupoudre que des mesurettes. Le compte n’y est pas et la Fep-CFDT dit non :

  • Au travailler encore plus pour gagner un tout petit peu plus !

En effet, le pacte propose de travailler 72 heures en plus par an, dont 36 obligatoires devant élèves, pour un montant de 3 650 euros brut. Ce n’est donc aucunement une revalorisation salariale.

  • À une accentuation inévitable des inégalités entre les femmes et les hommes.

En effet, les missions attribuées sur la base du volontariat, comme celles donnant lieu à des Indemnités pour missions particulières (IMP), profitent encore davantage aux hommes. Le pacte risque d’aggraver cette situation

  • À une accentuation inévitable des inégalités entre les enseignants du premier degré et du second degré.

En effet, les missions envisagées pour le premier degré, comme le soutien en 6e, semblent difficiles à mettre en place.

  • À une fausse possibilité de modularité.

En effet, par exemple, les collègues du second degré, qui accepteraient de signer, devraient obligatoirement effectuer pour moitié des remplacements de courte durée. Impossible dorénavant de s’engager dans des projets sans accepter de faire aussi des remplacements.

  • À la mise en concurrence des collègues et à une mise en œuvre dangereuse du pacte dans nos établissements privés sous contrat.

En effet, des marges de manœuvre nouvelles, davantage d’autonomie, seraient données aux établissements. Sans l’instauration d’une véritable instance de concertation, à l’instar du conseil pédagogique dans le public, des dérives sont à craindre dans nos établissements…

La FEP-CFDT refuse l’idée de nouvelles missions qui viendraient alourdir une charge de travail déjà conséquente. Elle demande que toutes celles déjà effectuées par les collègues soient prises en compte et rémunérées à leur juste valeur.

Tout au long des concertations sur la revalorisation, la Fep-CFDT a été force de propositions. Elle a fait parvenir début janvier sa contribution au ministère.

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Enquête voie professionnelle

La Fep-CFDT, premier syndicat représentatif dans l’enseignement privé sous contrat, souhaite porter une voix forte dans les groupes de travail ministériels, au plus proche de vos préoccupations. C’est la raison pour laquelle nous vous proposons ce questionnaire.

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeRilO5fsyDx2Rvd9Q8dvQu11q1I-4aJFqdrc4VpiWxP8dR3w/viewform

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ENQUÊTE DE RENTRÉE SEPTEMBRE 2022

Le président de la République a donc écrit une lettre aux enseignant∙e∙s.

Comme la feuille de route et les premières déclarations du ministre de l’Éducation, ce courrier cumule les annonces. Mais derrière les déclarations de bonnes intentions, la lettre d’Emmanuel Macron ne lève aucune ambiguïté sur nos interrogations. Le flou persiste.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis en répondant à ce questionnaire : 

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdFimJ28wynmnGWaGInpfvTcxpvW4cExuxxsp-C0zEJ3komfQ/viewform

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REVALORISER LES SALAIRES DES ENSEIGNANTS

Aujourd’hui, dans tous les territoires et de plusieurs manières, la Fep-CFDT se mobilise pour mettre sur le devant de la scène politique les sujets des rémunérations et du pouvoir d’achat des enseignant·es.

L’accord PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations) ou encore la prime Grenelle sont des mesures certes intéressantes mais qui restent très insuffisantes. Le métier perd en attractivité car les enseignant·es ne sont pas rémunéré·es à la hauteur de leur engagement. Les salaires, en France, sont en deçà de la moyenne de ceux des pays de l’OCDE.

La Fep-CFDT, depuis plusieurs mois, demande :

  • l’indexation du point d’indice sur l’inflation ;
  • l’augmentation du nombre de points d’indice pour toutes les grilles ;
  • la création d’un 8e échelon pour le grade de la Hors-classe afin de tenir compte de l’allongement de la carrière.

Ces trois pistes, indissociables, étaient présentées dans un article sur notre site, dès le mois de mai 2021.

https://fep.cfdt.fr/portail/formation-enseignement-prives-fep/systeme-educatif/grenelle-de-l-education/revaloriser-les-salaires-des-enseignants-srv1_1178477

Durant toute cette journée, nos adhérent·es sont invité∙es par nos 42 syndicats locaux à envoyer dans les rectorats et les Draff un courriel rappelant nos revendications en termes de salaire. Vous pouvez rejoindre cette opération en contactant le syndicat fep cfdt Haute Normandie.

Mais notre action ne s’arrêtera pas là car, comme l’a affirmé récemment Laurent Berger, les sujets des rémunérations et du pouvoir d’achat ne peuvent rester absents de la campagne présidentielle.

Dès la semaine prochaine, nous interpellerons les responsables politiques sur nos revendications. D’autres actions sont prévues dans les semaines et mois à venir.

 
La Fep-CFDT

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VERSEMENT DES SALAIRES : LA FEP-CFDT ÉCRIT AU MINISTRE

Est-il normal de travailler, dans des conditions souvent difficiles, sans recevoir de salaire à la fin du mois ? Pour l’État, cela ne semble pas poser de problème, puisque nombre des maîtres délégués de l’enseignement privé sous contrat qu’il emploie, n’ont toujours pas été rémunérés, alors qu’ils sont en poste depuis début septembre.

Comportement indigne de l’État

Cette situation perdure malheureusement depuis des années, malgré les promesses des ministres successifs d’y remédier. La Fep-CFDT dénonce cette négligence indigne de l’État à laisser plusieurs mois sans salaires certains de ses enseignants. Elle a adressé en octobre une lettre à Jean-Michel Blanquer pour lui demander de procéder au versement immédiat des sommes dues et de régler, une bonne fois pour toutes, ce problème récurrent.

À un moment où l’attractivité du métier pose un réel problème, comment accepter une précarité accrue pour ces enseignants, alors qu’ils ont à cœur de remplir leur mission, souvent en exerçant dans 2 ou 3 établissements au début de leur carrière ?¹

La Fep-CFDT continuera de défendre leurs droits.

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