La CFDT demande la suppression des évaluations nationales en primaire au Conseil supérieur de l’éducation
Jeudi 16 janvier 2025, la Fep-CFDT a lu au Conseil supérieur de l’éducation une déclaration liminaire dans laquelle les deux fédérations CFDT de l’Éducation demandent la suppression des évaluations nationales en primaire. D’autres sujets, comme Mayotte, ont été abordés, non sans le poids de la CFDT.
« Non » aux évaluations nationales au primaire
« Depuis lundi [13 janvier 2025], nos collègues du CP font de nouveau passer aux élèves les évaluations nationales en mathématiques et français, sans aucune compensation financière ». La Fep-CFDT remet en cause l’utilité de ces évaluations dans leur forme actuelle. Elle rappelle que « ces évaluations imposent une charge de travail considérable aux enseignants qui doivent en organiser la passation et la saisie en ligne (15 minutes au moins par livret d’élève) et rencontrer les parents pour échanger avec eux sur les résultats de leurs enfants ; charge démultipliée dans les classes à double ou à plusieurs niveaux », alors même que la seule compensation est « une déduction de 6 heures sur les 36 heures d’Activités pédagogiques complémentaires (APC) ce qui pénalise, de fait, les élèves en difficulté scolaire » et « favorise le tri précoce des élèves ».
Aussi, la Fep-CFDT et la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques ont exigé « leur suppression ». Elles revendiquent des évaluations exploitables pédagogiquement, en nombre limité et rémunérées à leur juste valeur. La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques propose aussi la possibilité de récupérer le temps passé sur les évaluations.
La CFDT dans un vœu intersyndical sur Mayotte
Les deux fédérations CFDT de l’Éducation ont rejoint un vœu soutenant la communauté éducative de Mayotte en souhaitant la remise en place du service public d’éducation dans les meilleures conditions possibles. La conclusion de ce vœu est d’ailleurs issue d’une proposition d’amendement de la CFDT. « Le Conseil supérieur de l’éducation demande au Gouvernement et aux ministres concernés, notamment à la Ministre de l’éducation nationale, d’organiser la rentrée, déjà décalée deux fois, là où les conditions de sécurité des biens et des personnes (personnels et élèves), matérielles et pédagogiques sont réunies et dès que possible ailleurs ».
Les vœux revendicatifs de la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques
De leur côté, nos camarades du public ont souhaité aux membres du CSE « écoute, bienveillance et confiance de la part du ministère de l’Éducation nationale » pour aboutir à un dialogue social de qualité. Ils ont souhaité aussi de la stabilité ministérielle à Grenelle pour que les dossiers puissent avancer, mais aussi davantage d’autonomie dans les établissements, à condition qu’on leur en donne les moyens nécessaires.
L’inclusion était aussi dans leur déclaration. « Pour 2025, nous souhaitons à l’ensemble de la communauté éducative une école réellement inclusive. Jusqu’à maintenant, on a pensé le quantitatif associé au principe de compensation principalement par des AESH maltraités, mal payés, et méprisés et mobilisés aujourd’hui avec l’ensemble de la communauté éducative pour obtenir un statut et la reconnaissance de leur métier ».
Ils ont souhaité aussi « une meilleure mixité sociale et scolaire, en prenant en compte les IPS dans les dotations des établissements qu’ils soient du public ou du privé, pour une véritable égalité des élèves et des personnels ». Pour conclure, ils demandent « le rétablissement de l’attractivité des métiers de l’Éducation nationale. Cela repose tout à la fois sur une politique salariale ambitieuse, l’amélioration des conditions de travail et une conduite des politiques publiques permettant de redonner du sens au travail ».
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LES PROFESSEURS DES ÉCOLES POURRONT-ILS ENFIN PARTIR EN RETRAITE EN COURS D’ANNÉE ?
L’article L.921-4 du code de l’Éducation qui maintenait les enseignants du premier degré en activité jusqu’à la fin de l’année scolaire a été supprimé par un amendement du Sénat. Rappelons que les instituteurs et professeurs des écoles étaient les seuls actifs à ne pas pouvoir choisir leur date de départ en retraite. C’est donc bien dans un souci d’égalité de traitement que les sénateurs ont voté cet amendement sur lequel le ministre de l’Éducation nationale aurait donné un avis favorable.
La fin d’une injustice qui participera, peut-être, à une meilleure attractivité du métier. Mais pour ce qui est des revendications légitimes de la Fep-CFDT concernant la reconnaissance des enseignants, leurs rémunérations et leurs conditions de travail en général, on est encore loin d’avoir obtenu satisfaction.
Il n’en demeure pas moins que, malgré ce rattrapage tant attendu, la Fep reste plus que jamais opposée à la retraite à 64 ans. Pour la CFDT, 64 ans, c’est toujours non !
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ENQUÊTE AUPRÈS DES PROFESSEURS DES ÉCOLES
Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé que des professeurs des écoles interviendraient en 6è à la rentrée 2023. Votre avis nous intéresse.
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, a pour ambition de construire une nouvelle 6e qui puisse assurer à chaque élève, dans la continuité des actions déjà engagées à l’école primaire, de maîtriser les savoirs fondamentaux indispensables à la suite de sa scolarité. Afin de remédier aux difficultés scolaires et de donner aux élèves les mêmes chances de réussite, les mesures suivantes seront mises en œuvre dès la rentrée 2023 :
- Des professeurs des écoles interviendront en classe de 6e pour favoriser la transition entre l’école et le collège et soutenir l’apprentissage des savoirs fondamentaux ;
- Chaque élève bénéficiera d’une heure hebdomadaire de soutien ou d’approfondissement en mathématiques ou en français, autour des compétences clés, afin de remédier aux difficultés des plus fragiles et de cultiver l’excellence des plus à l’aise.
Nous aimerions connaître votre avis sur ces mesures. Merci de répondre à ce questionnaire. Cela vous prendra moins de 3 minutes.
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PREMIER DEGRÉ – QUELLES HEURES DE FORMATION SONT POSSIBLES DANS LES 108 H ?
18 h sont dédiées à la formation sur les 108 h annualisées. Ces 18 h sont consacrées :
- à des actions de formation continue, pour au moins la moitié d’entre elles.
- à de l’animation pédagogique
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CCMMEP DU 9 MARS 2022 : MOBILITÉS PERMISES ENTRE LE 1ER DEGRÉ ET LE 2ND DEGRÉ
À l’ordre du jour du CCMMEP de ce 9 mars figuraient plusieurs sujets importants. Parmi eux, celui des mobilités des enseignants du privé sous contrat et, en particulier, celles entre le 1er et le 2nd degré. Un sujet déjà évoqué lors du Grenelle de l’éducation et porté par la Fep-CFDT. Une revendication de longue date qui aboutit…
Le projet de décret des mobilités internes des maîtres de l’enseignement privé a été présenté pour avis aux organisations syndicales. Il va désormais être possible, après trois ans de services effectifs, pour un maître titulaire d’un contrat définitif, d’exercer dans une échelle de rémunération différente de celle pour laquelle il détient une certification. En d’autres termes, on pourra, sans repasser de concours, aller du 2nd degré vers le 1er degré, et vice-versa, ou aller du lycée général au lycée professionnel, et vice-versa. Cette possibilité de mobilité était attendue par les collègues. Nous nous réjouissons de cette avancée notable. La Fep-CFDT voit se concrétiser une revendication de longue date.
Le sujet de la mobilité n’est pas épuisé
Cependant elle a redit au ministère la nécessité de poursuivre la réflexion et le travail sur les possibilités de mobilités. Des concours de l’Éducation nationale, comme ceux d’inspecteur ou de personnels de direction, sont toujours interdits aux maître du privé. Les mobilités sortantes, c’est-à-dire les détachements vers d’autres ministères, ne sont toujours pas envisagées. La Fep-CFDT ne lâchera rien sur cette légitime revendication de possibilité d’évolution de carrière pour tous les collègues des établissements privés sous contrat.
Extension des missions Vivier 1 de la classe exceptionnelle : la montagne accouche d’une souris !
À l’ordre du jour également de ce Comité consultatif ministériel des maîtres de l’enseignement privé, l’arrêté sur l’extension des missions possibles pour le vivier 1 de la classe exceptionnelle a été présenté pour information aux organisations syndicales. Le ministère leur avait demandé d’y réfléchir. La Fep-CFDT s’est investie dans le groupe de travail, le ministère avait jugé intéressantes certaines de ses propositions, comme l’exercice en zone difficile ou la certification ou encore la bivalence. Tout cela pour… rien ou presque ! Seul l’exercice en CLA a été ajouté aux fonctions actuellement prises en compte. Ce dispositif est expérimenté seulement dans six établissements privés et trois académies. À l’évidence, peu de collègues seront concernés ! Une nouvelle fois, beaucoup de promotions ne pourront pas être attribuées… faute de candidats répondant à des missions qui ont été pensées par rapport aux spécificités de l’enseignement public (exemple des Rep – réseaux d’éducation prioritaires − qui n’existent pas dans l’enseignement privé). Les maîtres du privé demandent que leur investissement soit aussi reconnu ! L’objectif initial qui était de permettre une meilleure utilisation des promotions offertes n’est pas atteint.
Vers un véritable dialogue social ? La Fep-CFDT entendue par le ministère
Cette réunion du CCMMEP était la première en présentiel depuis longtemps. Sans doute cela a-t-il favorisé des échanges plus constructifs. Dans le décret sur les mobilités s’était glissé un article donnant la possibilité à un chef d’établissement du 2nd degré de diriger aussi un établissement du 1er degré. La Fep-CFDT avait déposé un amendement pour demander le retrait pur et simple de cet article. Sans aucun rapport avec le thème des mobilités internes des maîtres, ses motivations et ses conséquences sur la gouvernance de nos établissements étaient peu claires. Notre organisation a aussi déploré d’être mise devant le fait accompli.
Notre amendement a été voté à l’unanimité par l’ensemble des organisations syndicales présentes. Le ministère a entendu les arguments de la CFDT et a finalement décidé de retirer cet article litigieux sans pour autant reporter le passage en Conseil d’État du décret sur les mobilités. Nous avons donc obtenu ce que nous avions demandé.
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À quand une rémunération pour les heures sup liées aux évaluations CP-CE1 ?
Les évaluations nationales ayant débuté ce lundi 13 septembre, la Fep a interpellé le ministère afin de connaître la compensation accordée aux enseignants de CP et de CE1 pour la saisie des résultats. Le retour n’est pas satisfaisant.
À la question légitime de la reconnaissance de cette tâche, le ministère a répondu que les enseignants concernés bénéficieront de 6 heures prises sur les 36 heures d’APC (Activités pédagogiques complémentaires). Un volume horaire destiné à couvrir la saisie à effectuer pour les évaluations de début d’année (CP, CE1) et de mi-CP.
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